La consommation alimentaire de phyto-estrogènes pourrait avoir des effets sur le risque de cancer du sein. L’équipe E3N s’est penchée sur leur influence potentielle avant et après la ménopause.
Les Françaises sont de plus en plus confrontées au risque de cancer du sein. Cette évolution est liée à notre mode de vie. L’alimentation jouerait aussi un rôle. Au Japon, elle serait en partie responsable de la forte augmentation des cas depuis les 50 dernières années, car l’alimentation s’occidentalise. La cohorte E3N a permis d’apporter sa pierre à l’édifice scientifique.
D'après la littérature épidémiologique, la relation inverse entre activité physique et risque de cancer du sein est considérée comme établie. Cependant, il reste toujours à déterminer l'intensité, la fréquence, le type d'activité et les périodes de la vie pendant lesquelles l'activité physique confère une protection optimale.
Après avoir étudié la relation entre risque de cancer du sein et surpoids au cours de la vie adulte, l'étude E3N s'est intéressée à la silhouette à l'âge auquel se développe la glande mammaire. L'excès de poids à la puberté ou pendant l'adolescence pourrait-il avoir une influence ?

Le surpoids et ses variations pourraient avoir des effets sur la cancérogenèse mammaire. L'étude E3N s'est attachée à l'analyse du poids et de l'Indice de Masse Corporelle (IMC), deux indices de corpulence renseignés régulièrement pendant dix ans.

L’équipe E3N a affiné les recherches sur l’influence des traitements hormonaux de la ménopause (THM) sur le risque de cancer du sein, pour déceler des variations entre les différents types de THM ou des progestatifs en pré-ménopause.

Un nombre élevé de cycles menstruels avant une première grossesse menée à terme, et également tout au long de la vie, sont deux facteurs de risque de cancer du sein qu’a identifiés l’étude E3N.

Les cancers sont des maladies caractérisées par une multiplication cellulaire incontrôlée.

Deux tiers des cancers du sein mettent en jeu des cellules tumorales présentant dans leur noyau un grand nombre de récepteurs hormonaux. Lorsque des molécules d’œstrogène ou de progestérone se fixent sur ces récepteurs, les cellules cancéreuses sont stimulées et se multiplient.

Il est aujourd’hui établi que la consommation de viandes rouges (bœuf, porc, agneau) et de charcuteries est associée à un risque accru de développer un cancer colorectal. Le responsable serait le fer contenu dans ces aliments, appelé fer héminique. D’autres éléments de l’alimentation peuvent-ils réduire ce risque ?

Le surpoids et l’obésité sont pointés du doigt par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme favorisant l’apparition de maladies cardiovasculaires et du diabète. Le cancer est aussi concerné : « de 7 % à 41 % de la charge de certains cancers sont attribuables au surpoids et à l’obésité ».