Les boissons « light » sont à éviter
En 1993, les femmes E3N ont rempli un long questionnaire sur leur alimentation. Grâce à leurs réponses, l'équipe E3N a mis à jour des résultats parfois inattendus : les sodas « light » favoriseraient davantage le diabète que les boissons sucrées.
Les travaux d'E3N confirment que la consommation de boissons sucrées (colas, limonades, sirops...) est associée à une augmentation du risque de diabète de type 2. Mais ce risque est plus faible que pour les boissons « light » : les femmes consommant 0,5 L de boissons « light » par semaine ont 15 % de risque en plus de développer un diabète que les femmes consommant la même quantité de boissons sucrées classiques. Pour une consommation de 1,5 L par semaine, soit une grande bouteille, le sur-risque du « light » est multiplié par 1,6 !
Autre résultat surprenant : les femmes amatrices de sodas « light » boivent en moyenne 2,8 verres par semaine contre 1,6 verres par semaine pour les consommatrices de boissons sucrées classiques. Décomplexées face au « light », en boiraient-elles plus ? Or, pour ces deux types de boissons, le risque de développer un diabète augmente avec la quantité. De plus, la consommation de sodas des jeunes générations est très élevée et encore plus prononcée hors de nos frontières (États-Unis, Mexique, Chili, Argentine, Uruguay...). Le diabète est une maladie de santé publique mondiale.
Mais comment le « light », qui ne contient pas de sucre, peut-il provoquer un diabète ?
Les édulcorants utilisés, l'aspartame entre autres, pourraient agir comme un leurre et entraîner malgré tout un pic d'insuline, cette hormone sécrétée par le pancréas qui contrôle l'entrée du sucre dans nos cellules. L'insuline baisserait à tort la glycémie et stimulerait le besoin de consommer du sucre favorisant ainsi le diabète. Les consommatrices de boissons « light » pourraient aussi avoir une appétence plus forte pour le sucre. D'autres études nécessitent d'être menées. Reste pour les amatrices des sodas « light » et « classiques » une troisième voie : celle des jus de fruits 100 % pressés. Naturellement sucrés, ils ne sont pas associés dans la cohorte E3N à un sur-risque de diabète.
Pour en savoir plus :
Télécharger le communiqué de presse de l'Inserm.