Facteurs génétiques communs à l’endométriose et au mélanome ?
En 2007, l’équipe E3N a montré que les femmes ayant un antécédent d’endométriose avaient un risque 62 % plus élevé de développer un mélanome que les femmes n’ayant jamais eu cette maladie. En 2009, les chercheurs E3N ont tenté d’en savoir plus. Des facteurs génétiques communs pourraient-ils expliquer l’association entre endométriose et mélanome ?
Pour cela, ils ont réinterrogé la base de données E3N pour savoir si les 4 241 cas d’endométriose étaient associés à la couleur de cheveux et de la peau, au nombre de grains de beauté ou de taches de rousseur, ou à la sensibilité à l’exposition au soleil des femmes ayant développé la maladie. Ces différentes caractéristiques sont en effet connues pour avoir des origines génétiques et influencer la survenue de mélanome. Tout comme le mélanome, il est ressorti que le risque d’endométriose augmentait avec le nombre de grains de beauté, de taches de rousseur ainsi qu’avec la sensibilité de la peau à l’exposition au soleil. Par contre, aucune relation n’est apparue avec la couleur des cheveux ou de la peau.
Ces résultats soutiennent l’hypothèse selon laquelle l’endométriose et le mélanome ont des causes génétiques communes. Ils nécessitent cependant d’être confirmés par des études génétiques. Ces dernières pourraient montrer que certaines versions de gènes sont plus fréquentes chez les femmes atteintes d’endométriose. Ce serait un pas en avant dans la compréhension de cette maladie.
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